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Roles du Moqadem à Ain Défali ? et au Maroc ?


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Pas un papier administratif qui ne soit délivré sans la sacro-sainte bénédiction du moqadem ! Du certificat de résidence au certificat de vie, individuelle ou collective ! Ne parlons pas du certificat d’indigence qui permet aux plus démunis d’entre les citoyens de profiter des miettes d’une hypothétique aide publique ou caritative ! Même le passeport, document important, dont la délivrance définitive donne lieu à une enquête des services de police ou parfois même de la DST, nécessite comme premier document requis le fameux bout de papier portant la signature du moqadem.
Tout comme les autorisations de construire ! Et j’en passe…. Auxiliaire du caïd, qui est le représentant du Wali, donc de l’état, sur le terrain et face à la population, le moquadem se présente en fait comme le symbole du pouvoir face au citoyen. Plus présent que la police ou la gendarmerie, sans en avoir les pouvoirs, plus présent que la justice sans en avoir l’indépendance supposée, le moqadem n’a pas pour mission d’assurer ou de participer à la sécurité de sa circonscription, ni de régler les ligites survenus entre les habitants.


Le moqadem constitue en fait l’œil du caïd à qui il doit rendre compte de tout, absolument tout, enfin en principe., par l’entremise d’un « bulletin de renseignements quotidien ».

Il s’agit tout simplement d’un « Bargag » dont les marocains affublent leur responsable de
quartier.
Sa mission consiste à sillonner à longueur de journée les douars, les rues, les lieux publics, les mosquées, les marchés, les cafés, pour « prendre la température de la population ». Il est remarquable de noter que le problème de la rémunération de ces précieux auxiliaires et les conditions matérielles dans lesquelles ils exercent sont rarement abordées. Le moqadem est payé au Smig et ses conditions de travail sont lamentables (locaux insalubres, mobilier obsolète, transport non remboursé). Le moqadem, mal payé, mal installé, mal indemnisé, se trouve dans la position parfaite pour monnayer son pouvoir et être un chaînon incontournable de la corruption. Ainsi cette mission d’observation doublée d’une mission d’autorité, qui a des conséquences directes sur la vie des citoyens, est donc faussée par la précarité de la situation des moqadems. En effet, les caractéristiques fondamentales de l’action des moqadem sont la totale inefficacité dans le rôle d’observation et les abus les plus flagrants dans sa vocation d’autorité. Ne pensant qu’à mettre en coupe réglée les circonscriptions sous leur autorité, surtout quand il s’agit d’une population démunie, sans repère et ne connaissant pas ses droits, les moqadem ont fini par complètement délaisser leur mission d’observation.
Le professeur de sociologie Majid Dkhissy, enseignant à l’Université Hassan II de Casablanca, est l’un des rares à aborder ce sujet : «Les Moqadems ne sont pas seulement une sous-catégorie d’agents d’autorité dont le pouvoir a fait ses yeux et ses oreilles et dont il justifie les dérives par la précarité de leur statut. » Et cet universitaire n’exprime pourtant pas l’avis ni même l’espoir de voir la disparition prochaine de ce chaînon qui lui semble indispensable dans le mode de gouvernance marocain : « Les Moqadems nous intéressent par leur dimension symbolique : ils constituent le rouage élémentaire de notre système de gouvernement, basé sur une soumission institutionnalisée. »
Et pourtant, il serait aisé d’imaginer une administration locale sans moqadem avec juste :
• des agents d’autorité responsables, compétents, intègres, des agents administratifs bien formés, des dossiers bien rangés.
• des élus locaux sérieux, disponibles.
• une informatique simple et pratique, basée sur des données élémentaires (n° de la CIN, n° de l’identifiant fiscal).
• une coordination efficace entre les différents services administratifs (intérieur, police, justice, fisc).
La véritable réforme serait celle-là, celle qui touche chacun de nous dans sa vie quotidienne la plus basique.