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Mon petit bidonville connu sous le nom du douar Ain Défali

La forte migration des populations des douars avoisinants, a conduit au développement du bidonville du douar Ain Défali, constructions anarchiques d’habitats insalubres et précaires, où la pauvreté rurale se concentre.
Les cabanes de tôle sont isolées de la route par la forêt d’eucalyptus, seules les paraboles dépassent. Des tas d'ordures et les excréments d'animaux jonchent les allées boueuses du douar Ain Défali. Dans ce bidonville, près de 1500 familles vivent entassées dans des baraques construites à partir de briques de terre, de plaques de métal, de matériaux de récupération. Les conditions de vie et le contexte sanitaire y sont problématiques.
Les services sanitaires de base y sont inexistants, comme l’accès à l’eau potable ou l’assainissement de l’eau et des toilettes. Les risques d’inondations et de glissements de terrains y sont nombreux, car les rues ne sont pas pavées pour permettre l'écoulement des eaux, et aucun système d’évacuation des eaux n'est construit dans ces quartiers.
Ce bidonville n’a pas de gestion des déchets, la pollution y est omniprésente, et les risques de maladies et d'épidémies y sont décuplés.



L’insécurité est le lot quotidien de ses habitants. Ce bidonville est surpeuplé : la densité de population y est très élevée. Des familles entières se partagent souvent la seule pièce qui constitue l’habitat de fortune.
Vaincre les bidonvilles est un grand défi que fait face le Maroc actuellement. Les départements gouvernementaux intéressés par l’éradication de ce fléau sont appelés à doubler d’efforts pour d’un côté, mettre fin à cette hémorragie d’habitat insalubre à Ain Défali, et de l’autre de trouver un foyer décent à ces centaines de marocains qui vivent dans des conditions qui sont loin d’être humaines.


Ain Défali constitue de nos jours une proie pour les charlatans, lesquels investissent ses douars et son souk hebdomadaire.

Ils sont deux ou trois qui arrivent tôt le mercredi matin pour y installer leur “cabinet” de fortune en attirant leurs proies par de très forts décibels.
Ils prétendent être des guérisseurs de toutes les maladies et de tous les maux ou des voyants. Ces charlatans arrivent, par leur rhétorique bien calculée, à persuader de nombreux malades qui se font ainsi arnaquer à leur grand désarroi. Les uns remuent leurs chapelets pour bien assommer leurs victimes en leur faisant croire qu’ils sont capables de leur dévoiler ce que leur cache le sort. Les autres étalent sur un morceau de nylon de vieux livres aux pages jaunes pour appâter leurs clients qui sont souvent des mariées qui souffrent de conflits conjugaux, des personnes malades et des jeunes en proie à des problèmes sentimentaux. Ces victimes totalement blasées de la vie finissent facilement par mordre à l’appât et payent cher.



Le désespoir de certains patients fait qu’ils se laissent malheureusement tenter par ces remèdes miraculeux (potions magiques, plantes alchimiques…) dans l’espoir de voir leurs maux disparaître en un temps record, comme prétendu par ces pseudo-toubibs. Bien plus, la crédulité excessive des citoyens fait qu’ils croient même au miracle comme la guérison des maladies chroniques tels l’hypertension artérielle, le diabète, le rhumatisme... En fait, jurant par tous les saints que leurs solutés magiques sont d’une efficacité redoutable. Il faut dire aussi qu’il existe d’autres formes de charlatanisme, de plus en plus lucratives, pratiquées par des femmes nomades et des fquihs qui font du porte-à-porte. Ces dernières prétendent détenir le pouvoir de faire sortir les démons et les djinns. Malheureusement, elles ne font qu’attiser la haine entre les voisins et les amis par leurs voyances diaboliques, amorales et inhumaines. Les séquelles indélébiles laissées par ces faux guérisseurs illétrés, ces Chouafates, ces sehharates et autres charlatans, sont nombreuses, omniprésentes et continuent d’étendre leurs tentacules pour infecter même la frange intellectuelle. La prolifération de ces escrocs demeure un réel danger au sein de la population Gharbaouie. Malheureusement, ni la société, ni les autorités locales n’ont osé se débarrasser de la pesanteur de cet archaïsme.

Le Doum ou l’alfa à la grande époque du crin végétal à Ain Défali et plus exactement à Jennaoua.

L’espèce de palmiers la plus ancienne dans la région d’Ain Défali, endémique, c’est le Doum. Les habitants de notre région allaient dans les alentours de Yaccor, de Laâmirat pour en cueillir les dattes (fruit, charnu, sucré et farineux, est comestible). Une petite graine, ni douce ni agréable au goût, dont l’albumen fournit un ivoire végétal, le corozo d’Abyssinie…Mais c’est un arbre très utile. On utilise ses feuilles ( lanières et fibres) pour faire des corbeilles et des nattes, des balais, des moules à fromages, etc...Les fruits sont utilisés en pharmacie. On utilisait le crin végétal tiré du Doum pour la fabrication de textile, le remplissage des matelas et des sièges de voitures et de nitrocellulose.

Les années d’avant 1950, c’était l’époque où les fauteuils étaient rembourrés par les poils arrachés à la crinière et à la queue de cheval et les matelas par de la laine, ce qui les rendait fort onéreux. La toute nouvelle industrie automobile commençait à se développer, et le rembourrage des sièges de voitures était à prévoir. Une usine de crin végétal était installée sur la route d’Ouezzane, à Jennaoua, près de la ferme de Lambert, à 10 kilomètres d’Ain Défali.

Des petits fagots d’environ 15 cm de diamètre, palmes toutes rangées dans le même sens, joints deux par deux, étaient ensuite assemblés en ballots bien solides, réguliers, et d’un poids facilement transportable. 20 à 30 kg. Ces ballots étaient ensuite livrés chaque jour, à dos d’ânes. Afin de permettre aux douars éloignés (Kranes, Laamirate, Jennaoua, Lafssahiyène, Kraoucha, etc…) de l’usine d’avoir un certain revenu, une bascule était mise à leur disposition sous la responsabilité d’une personne résidente qui pesait et payait les achats de palmiers, acheminés ensuite à l’usine par camion. Ces ramassage et livraisons de palmier permettaient à des centaines de familles de percevoir un revenu non négligeable.

Les ballots arrivés à destination étaient entreposés dans un hangar à l’entrée de l’usine, avant de subir les différentes manipulations qui allaient aboutir au crin, à la ficelle et à la corde.

Mais pour cela, il fallait d’abord passer les palmes à la machine à effilochage : Cette machine était constituée d’une table de 50 cm de large, sur 6m de long et sur laquelle étaient fixées 5 grandes pinces pivotant sur un axe, permettant à 5 hommes de travailler. Cette table faisait partie intégrante sur toute sa longueur d’un coffre fermé dans lequel un arbre en acier, monté sur roulement à billes tournant à plus de 1000 tours par minute, entraînait 5 tambours , hérissés d’alênes extrêmement pointues et affûtées. C’était un véritable travail de spécialiste, qui nécessitait la plus grande vigilance, car à la moindre distraction, c’était l’accident grave. Cette machine, avec ses 5 employés, produisait environ une tonne de fibre par jour.
Derrière l’effilocheuse, se trouvait une machine moins volumineuse, la cardeuse qui était alimentée par les rejets de l’effilocheuse. La fonction de cette cardeuse était d’aérer les fibres et de finir de les nettoyer de ses éventuels déchets.
Les femmes étendaient ensuite cette filasse sur une aire, la secouaient, pour l’aérer et la sécher avant de la rentrer dans l’atelier de filature.

Par mesure de sécurité, cet atelier était séparé de la fabrication de la fibre afin d’éviter tout risque d’incendie, car la filasse était très sèche. C’était un hangar de 20m de large sur 60 m de long, avec des fileuses où des poulies s’enchevêtraient dans un savant jeu technique et d’où sortaient, après diverses manipulations, des cordes que l’on mettait en balles de 50 Kg pour être livrées à la Coopérative de Kénitra qui se chargeait de la commercialisation et de l’exportation.

L’école coranique et l’enseignement traditionnel à Ain Défali

Le recours aux méthodes d'enseignement traditionnel pour l'apprentissage du saint coran et des préceptes de la religion musulmane existe bel et bien dans les mosquées de notre région.

Chaque élève commence par laver sa planche rectangulaire (louh ) avant de l'enduire de « salsal », une sorte d'argile gris clair. Ensuite, il met sa planche à sécher face au soleil. Une fois sèche, la planche prend la couleur du « salsal ». L'étudiant commence alors à écrire des versets du coran dictés par son maître (le fquih ou cheikh ).


L'écriture se fait à l'aide d'une encre fabriquée à partir d'une substance naturelle une sorte de résine (smakh ) et d'une plume taillée dans un morceau de roseau.


Lorsque l'apprenant a fini d'écrire ce qu'il doit mémoriser ce jour là, il met les voyelles à son texte et remet sa planche à son maître qui corrige éventuellement les erreurs.


C'est alors que commence l'apprentissage des versets du coran. Le maître explique à son disciple les règles de phonétique arabe pour avoir une meilleure prononciation et une lecture correcte du coran.




L'apprenant ne fait qu'exécuter ce que lui dicte son maître sans discussion. Il s'agit bien entendu du livre saint et le maître détient le savoir…!




Les enfants doivent apprendre à répéter par coeur le son des mots arabes du coran, alors que, le plus souvent, ils ne comprennent pas cette langue. Si nécessaire, le « maître » aura recours à des sévices physiques pour « encourager » les mauvais élèves et les mettre « dans le droit chemin de l’islam ». Le plus souvent il s'agit d'une baguette (al-falaqa) dont il frappe les enfants qui se trompent dans leur récitation du son des mots arabes du coran.

Finalement quelques questions méritent d’être posées :

- Pourquoi l'enseignement traditionnel n'a-t-il pas profité des solutions présentées par les réformateurs, solutions qui permettent une plus grande adaptation aux méthodes évoluées de l'enseignement moderne ?

- Pourquoi ne pas inciter les étudiants des écoles coraniques traditionnelles à étudier les langues étrangères, seules à même de leur ouvrir de larges horizons que ne permet guère l'étude de la seule langue arabe ? Cela pourrait enrichir leur profonde connaissance de l'arabe.

- Nous est-il possible d'espérer trouver, un jour, dans l'enceinte d'une école coranique, des étudiants qui s'engagent dans cette voie et ajoutent aux connaissances acquises dans l'enseignement de la langue arabe et des sciences islamiques, les instruments d'une culture moderne? Ce faisant, ils poseraient ainsi la seconde pierre dans la formation d'une nouvelle génération d'étudiants qui allieraient la culture héritée de leur prestigieux passé aux perspectives d'un avenir radieux de la vie culturelle du Maroc.



Sidi abderrahmane el Mejdoub


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C’est le Sheikh Abou Zayd Sidi Abde Rahman Al-Majdoub Ibn 3iyad Ibn Ya39oub Ibn salama Al-Sanhaji Al-Dokali. Le surnom El Mejdoub est lui a été attribué par ses contemporains. Il reflète la personnalité de cet homme qui a délaissé les plaisirs de vie et a adopté le soufisme avant de passer sa vie en tourné en quête d’apprentissage.
Sidi abderrahmane El Mejdoub est né à TIT, un faubourg de la ville d’El jadida. Du temps du Sultan Moulay Ismail il a immigré à Meknes puis à Fès où il a étudié chez les grands savants de l’époque. Il est mort en 976 de l’hégire (1578), dans l’indifférence générale, sans aucune richesse.





أبو محمد عبد الرحمان بن عياد بن يعقوب بن سلامة بن خشان عرف بالمجذوب أو سيدي عبد الرحمان المجذوب ( توفي في 1568), شاعر و صوفي مغربي. الكثير من قصائده و أمثاله الشعبية متداولة في جميع أنحاء بلاد المغرب العربي. ترك من الأزجال ذخيرة (خصوصا مايعرف بالرباعيات) لا زالت تحتفظ بها الذاكرة الشعبية إلى عصرنا هذا و تتغنى ببعضها الطوائف العيساوية وغيرها من المتصوفة .

ينحدر الشيخ سيدي عبد الرحمان المجذوب من أسرة كانت تقطن برباط عين الفطر بساحل بلدة أزمور وتعرف هذه المنطقة أيضا بتيط . رحل هو ووالده إلى نواحي مكناسة الزيتون ثم سكن هو مكناس وكان دائم التنقل بين المداشر والقرى ناشرا العلم والمعرفة إلى أن حل به مرض عضال وهو بداره ببوزيري ببلاد مصمودة فأمر مريديه بالعودة به إلى مكناسة فتوفى وهم به في الطريق بمجشر فرقاشة من بلاد عوف وسط ليلة الجمعة موافقا لليلة عيد الأضحى فوصلوا به إلى مكناسة ودفنوه خارج باب عيسي منها وذلك ضحوة يوم الأحد الثاني عشر من ذي الحجة عام ستة وسبعين وتسعمائة (12/12/976 هـ ) وترك من الأزجال ذخيرة (خصوصا مايعرف "بالرباعيات") لا زالت تحتفظ بها الذاكرة الشعبية إلى عصرنا هذا و تتغنى ببعضها الطوائف العيساوية وغيرها من المتصوفة . دفن بمكناس جوار ضريح السلطان المولى إسماعيل


El-Mejdoub: Poète exalté d’un temps de crise
Son appellation, appartenant au vocabulaire mystique, désigne un personnage extatique, atteint par la Jedba, sorte de ravissement, signifiant littéralement «attraction» (envers Dieu). Au XVIe siècle, dans un contexte général marqué par l’occupation ibérique de plusieurs villes côtières marocaines, par la menace ottomane et par les épidémies, la conséquence sociale la plus frappante fut la floraison de toutes sortes de mystiques et d’extatiques. Un phénomène évoqué par l’historien Ahmed ben Khalid Naciri dans son «Kitab al-Istiqça» comme étant «un des événements marquants de cette époque».

Après avoir assisté à la chute de Grenade, les musulmans ne tardèrent pas en effet à subir les persécutions, les conversions forcées et les foudres des décrets de déportation proclamés par les Rois Catholiques. Dans la lancée de cette Reconquista, les prolongations se font notamment au Maroc où les villes littorales tombent progressivement depuis 1415 avec Sebta, Qsar Sghir en 1458, suivies d’Anfa, Asilah, Tanger, Mellilia (en 1497 par les Espagnols qui marquent ainsi le début de leurs expansions coloniales dans la rive sud de la Méditerranée avec les prises d’Oran, Bougie, Bône, Bizerte…), Agadir, Mazagan, Safi, Aguz, Azemmour en 1513.
Pour couronner le tout, le pays est en proie à des périodes successives de famines et d’épidémies, dont plusieurs de peste, vécues comme un fléau divin dans l’imaginaire collectif de l’humanité. Retenons d’abord quelques cas mentionnés sporadiquement à Fès en 1509 ou dans le Souss en 1512. Une grave période de sécheresse est par ailleurs enregistrée sur les côtes atlantiques en 1517, suivie en 1521 par une terrible famine, jointe à une épidémie générale de peste, décrite dans les sources portugaises d’après le témoignage direct du chroniqueur Bernardo Rodriguez.
Avec son cortège funèbre de victimes sans défenses, ses conséquences démographiques sont dramatiques selon les régions. Certains n’hésitent pas à déplorer des pertes humaines de l’ordre de 70%, ainsi qu’un recul net de la sédentarisation, au point que certaines villes de la Chaouia et de Doukkala se sont dépeuplées, avant d’être abandonnées par les populations et de sombrer définitivement dans l’oubli, comme c’est le cas pour Madinat-el-Gharbiya ou Tamarrakecht… Au cours de ce siècle, d’autres épidémies réapparaissent, particulièrement celle de 1557-8, arrivée d’Algérie, probablement en provenance de Turquie…
A l’issue de ces tragiques événements s’organisent les confréries autant sur le plan social pour venir en aide aux populations sinistrées que sur le plan politique afin d’encourager l’arrivée au pouvoir des Saâdiens chantres du combat contre l’occupation portugaise au nom de la guerre sainte, de même que fleurissent tous types de mystiques et d’illuminés.
Malgré cette éclosion de Mejdoubs, le Mejdoub par excellence reste le Cheikh Abou-Zayd Abd-er-Rahmane ben Ayyad Sanhaji Faraji Doukkali, plus connu sous le nom de Sidi Abd-er-Rahmane El-Mej-doub. La vie du Mejdoub se confond souvent avec la légende. Selon ses différentes biographies, il serait originaire de Tit (près d’Azemmour), capitale de Doukkala (de la fraction d’origine amazighe des Sanhaja), né à Meknès où son père s’était établi.
Là, il reçut son initiation auprès du Cheikh Omar Khattab Zerhouni qui lui accorda le titre de Mejdoub et l’envoya en mission dans le Gharb où il devint le maître spirituel d’Abou-l-Mahassin Youssef El-Fassi à Ksar Kebir, au grand dam de la puissante famille des Fassi-Fihri. S’attirant ainsi les foudres des notabilités et des autorités religieuses, il finit par quitter la ville pour Oulad Bouziri où il créa sa zaouïa et résida jusqu’à sa mort en 1569, avant que sa dépouille ne soit plus tard transportée à Meknès où se trouve aujourd’hui son mausolée, objet d’une consécration posthume.



Sidi Abd-er-Rahmane Mejdoub aurait laissé un fils à Bouziri, dit Sidi Mohamed Sbaâ et une importante confrérie dont les membres, appelés Oulad El-Mejdoub, résidaient principalement chez les Masmouda du Gharb et au Mont Sarsar. Mais en tant qu’auteur de célèbres quatrains aux accents mystiques, caractérisés par leur critique acerbe de la société et du pouvoir, c’est surtout sa poésie qui continue d’interpeller la postérité… Monde de sagesse, d’humilité, de détachement des biens matériels, ses paroles libres, déconnectées des conventions sociales dans leur ravissement, dérangent une certaine orthodoxie et un rigide intellectualisme. Dans ce «Maghreb apocalyptique du XV
Ie siècle» selon les mots de Jeanne Scelles-Millie, auteur d’une monographie qui lui est dédiée, le Mejdoub assimilé à un poète maudit reste par sa personnalité, son engagement et ses paroles d’une frappante modernité.
«El Mejdoub, écrit Abdellatif Laâbi dans la revue Souffle, est aussi un de ces héros que chaque pays du Maghreb revendique et qui, par l’instabilité de leur vie, leur errance au hasard des pouvoirs, des exactions ou simplement par goût de l’aventure et de la connaissance ont livré à chaque portion de la terre maghrébine un legs qu’elle conserve comme partie constitutive de son patrimoine. Une personnalité comme celle de Mejdoub, démontre bien une communauté linguistique, psychologique et culturelle dont les peuples maghrébins sont conscients et qui s’impose assurément lorsqu’on aborde ces problèmes avec le sens critique nécessaire, avec l’esprit refondateur des sciences humaines coloniales». Personnage «profondément enraciné dans le terroir marocain, dans ses ramifications sociales, dans son entourage mental», selon les termes de A.L. Premare, plusieurs travaux lui sont consacrés, recueils, monographies, thèses universitaires, film, pièce de théâtre de Taïeb Seddiki dans le genre du Bsat, appelée «Diwan Sidi Abderrahman Mejdoub»…
Malgré cet intérêt manifeste, notre vœu, hier comme d’aujourd’hui, est d’accorder toute la place qu’ils méritent non seulement au personnage du Mejdoub mais à notre inépuisable héritage maghrébin dans sa globalité, à travers l’enseignement et les médias, cultivant par là l’esprit et inspirant un vaste champ de créations

Il  nous a légué :

Chafouni Ak7al Mralaf—-Ya7asbou Mafiya Dkhira
Wa Ana Ka-Alkitab Al-Mo2alaf—-Fih Manafi3 Kthira

Ils m’ont vu sale et laid—-Ils ont dit c’est une tête vide
Or je suis comme un livre couvert—-dedans se trouve bien de choses utiles

___________________
La Tkhamam La Tdabar—-La Tarfad Al-ham Dima
Al-Falk Ma ho Msamar—-Wa La Dania M9ima

Ne pense pas trop et ne cherche pas trop—-Ne prend pas la tristesse éternellement
Les planètes ne sont pas fixes—-et la vie n’est pas éternelle

____________________
ksabt Fi Dahr Ma3za—-Wjabt Klam Rba3i
Mada Man A3tah Rabi—-Wa Ygoul A3tani Dra3i

Je n’ai eu dans ma vie qu’une chèvre—-mais j’ai écris de beaux quatrains
Nombreux sont ceux qui sont comblés par les faveurs d’Allah—-et ils disent ce sont 

les faveurs de nos propres bras
________________________
SAFER TA3RAF ANASSE —- OU KBIRE AL 9OUME TI3OU
KBIRE AL KARCHE OU RASSE —- BI NÄSSE FALSSE BI3OU

Voyage tu connaîtras des gens —- Et le Noble tu lui dois obéissance
Le ventru a la grosse tête —- Pour un demi sou vends-le.

_______________________
9albi Ja been Al-M3alam wa Al-Mazabra—-Wa Al-7adad Al-Mash2oum Ma ya Chfa9 3lih
ana 9albi rhif ma ya7mal takleef—-wa antom ya lateef ma feekom rahma

Mon coeur est coincé entre le marteau et l’enclume —-et le maudit couvreur n’a pas de pitié
J’ai un coeur faible qui ne supporte aucune peine—-et vous oh mon Dieu vous étês des barbares.

________________________
Ya zara3 Al-Khir 7aba—-Ya zara3 Al-Char Yasser
Mola Al-Khir Yanba—-O Moula Al-Char Khasser

O toi qui sème le bien graine par graine —-O toi qui sème le mal par des lots
Le bien se multiplie et se hisse—-le mal se détruit et se tarisse

_____________________
La Tkhamam Fi Di9 Al-7al—-Chof 3ind Allah Mawsa3ha
Al-Chada Tahzam Al-Ardal—-Ama Al-Rjal La Ta9ta3ha

Ne pense pas a l’étroitesse du temps—-regarde chez Allah comme elle est large
Les difficultés anéantissent les faibles—-mais les hommes anéantissent les difficultés

_____________________
Nwasik Ya wakal Al-Rass—-Fi Al-Bir Irmi a3damo
Ad7ak wa Al-3ab M3a Al-Nass—Fomak Matan lo Ljamo

Je te conseil Ô mangeur de la tête (sic !) —-Dans un puit jette ses os
Ris et joue avec les gens—- Et ta bouche surtout ferme la

________________________
Al-samt Al-dhab Al-mchajar—-wa Al-Klam yfassad Al-mas3ala
Ida Chaft La Tkhabar—-Wa Ida Salouk Goul La la

Le silence, c’est de l’or abondant—-et la parole détruit la bonne ambiance
Si tu vois quelque chose, ne dis rien —-et si on te demande dit non non (sic!)

=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_=_
Al-Sahab La Tla3bou—-Wa Al-Ta3ar La Tfout 3lih
Ili 7abak 7abou Ikthar—-Wa Li Ba3ak La Tachrih
_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-__-_-_-_-_-_-_-_-_-_-_-
Ya 9alb Nakwik Bi Al-Nar—-Wa Ida Brit NzidAK
Ya 9albi Khalaft Li Al-3ar—-Wa Trid Man La YridAk



je vous propose des extraits du diwane de Abderrahmane El Medjdoub.
j’espère que vous allez l’apprécier.


شافوني اكحل مغلف يحسبوا ما فيا دخيرة
و انا كالكتاب المؤلف فيه منافع كثيرة


كسبت في الدهر معزة و جبت كلام رباعي
ماذا من عطاه ربي و يقول عطاني دراعي


لا تخمم لا تدبر لا ترفد الهم ديما
الفلك ما هو مسمر و لا الدنيا مقيمة

يا صاحب كن صبار اصبر على ما جرى لك
ارقد على الشوك عريان حتى يطلع نهارك


نرقد على الشوك عريان او نضحك للي جفاني
نصبر لنعوس الايام حتى ياتي زماني


الهم يستهل الغم و السترة ليه مليحة
رد الجلدة على الجرح تبرا و تولي صحيحة


نوصيك يا حارث الشيح و الشيح فيه المرورة
اللي تظن و تقطع عليه تاتيك منه الضرورة


نوصيك يا حارث الدوم و الدوم كثروا انفاعه
الدم ما ينفع الدم يا ويل من خانه درعه


الصمت حكمة و منه تتفرق الحكايم
لو ما نطق ولد اليمامة ما يجيه وليد الحنش هايم


الصمت الذهب المسجر و الكلام يفسد المسالة
اذا شفت لا تخبر و اذا سالوك قل لا لا


نوصيك يا واكل الراس في البير ارمي عظامه
اضحك و العب مع الناس فمك مثن له لجامه


يا زارع الخير حبة يا زارع الشر ياسر
مول الخير ينبا و مول الشر خاسر


لا تخمم في ضيق الحال شوف الاض الله ما اوسعها
الشدة تهزم الارذال اما الرجال لا تقطعها


انا اللي كنت ثقيل و رزين و خفيت بعد الرزانة
مشيت للرماد عامين اندور فيه على السخانة


عميت و صميت و خفيت بعد الرزانة
واش كانون عامين نستنى فيه السخانة


عيطت عيطة حنينة فيقت من كان نايم
ناضوا قلوب المحنة و رقدوا قلوب البهايم


اللفت ولات شحمة و تنباع بالسوم الغالي
في القلوب ما بقات رحمة شوف لحالي يا العالي


من يامنك كحل الراس ما شينك بطبيعة
السن يضحك للسن و القلب فيه الخديعة


سافر تعرف الناس و كبير القوم طيعه
كبير الكرش و الراس بنص فلس بيعه


طاقوا على الدين تركوه و تعاونوا على شريب القهاوي
الثوب من فوق نقوه و الجبح من تحت خاوي


لا تسرج حتى تلجم و اعقد عقدة صحيحة
لا تتكلم حتى تخمم لا تعود لك فضيحة


ما ازين النسا بضحكات لو كان فيها يدوموا
الحوت يعوم في الماء و هما بلا ما يعوموا


سوق النساء سوق مطيار يا داخله رد بالك
يوريوا لك من الربح قنطار و يديوا لك راس مالك


يا اللي تعيط قدام الباب عيط و كون فاهم
ما يفسد بين الاحباب غير النساء و الدراه
م

فاعل الخير هنيه بالفرح و الشكر ديما
و فاعل الشر خليه فعله يرجع له غريمة


الارض فدان ربي و الخلق مجموع فيها
عزريل حصاد فريد مطامره في كل جهة


كل دواي مسموم يجيب الهلكة لراسه
و يستهل ضربة بموس حتى يبانوا اضراسه


جحش البغل لا تغنجيه و بالزيت تدهني جلوده
الصك و العض فيه هاذيك عادة جدوده


اذا ناض ريحك لوح التبن طول قامة
و اذا ما ناض لا تدوي و اطلب غير السلامة


بهت النساء بهتين من بهتهم جيت هارب
يتحزموا باللفاع و يتخللوا بالعقارب


كيد النساء كيدين و من كيدهم يا حزوني
راكبة على ظهر السبع و تقول الحداء ياكلوني


حديث النساء يونس و يعلم الفهامة
يديروا شركة مع الريح و يحسنوا لك بلا ماء


الدنيا مثلها دراعة ما يلبسها غير اللي يشطح
يلبسها و يدوح بها ساعة و ينكد عليها بعد ما يفرح


الدنيا مثلها دلاعة تتقرقب ما بين الدلاع
ماذا لحقوها من طماعة و رمتهم في بير ما له قاع


حطيتها تبرد جاء من لقفها سخونة
هذا دواء من يبرد خير المواكل سخونة


تخلطت و لا بغت تصفى و لعب خزها فوق ماها
رياس على غير مرتبة هما سبب خلاها


حوست شعبان و عرقوب و حوست عرب الزناقي
المال قطعة من القلب جربتها من عناقي


من جاور الجواد جاد بجودهم و من ناسب الارذال خاب ضناه
و من جاور قدرة انطلى بحمومها و من جاور صابون جاب نقاه


فاعل الشر مقبوض فاعل الخير سالك
بالك بالك بدراهمك جبتها لك


شيبني مرو يخمم من علق لاصقين في لهاته
هذاك به هم المراة عزوه يا ناس في حياته


الكاتبة تنادي و معها الخير و لو كان من بعيد تجيها
و الخاطي عليك من يديك يطير رزقك من قبل ما هو فيها


وحدة رخيصة بميات ألف وحدة غالية بجلد قعود
وحدة تجيب الخير معها وحدة تطرده بعمود


نوصيك يا حارث القديم بالك من دخانها لا يعميك
لا تدي المراة المعفونة تتعاون هي و الزمان عليك


اللي يركب يركب ازرق شعرة بشعرة سبيبه
و اللي يصحب يصحب العبد في كل حزة يصيبه


الاجواد ما يقولوا لا لا و حديثهم خطا و صواب
اذا قالك روح و تعالى هذيك مارة الكذاب


من لا يطعمك عند جوعك و لا يحضر لك في مصايب
لا تحسبه من فزوعك قد حاضر قد غايب


خبزة و القلب مشروح و الضحك هو ايدامه
خزار و الكبش مذبوح ما يلذشي علي طعامه


ما كان كالحرث تجارة ما كان كالأم حبيب
ما كان كالشر خسارة ما كان كالدين طليب


يا لايم لا تلومني في وسط الناس و اذا عينك في الملامة فرزني
الفضة الصافية ولات نحاس و الثوب اللي كان وافي عراني


حبيبي ان كان غضب ما صبت له طب بعد المحبة جفاني
نجيب القهوة و نصب و نحدثه بالمعاني


أنا قلبي رهيف ما يحمل تكليف و انتم يا لطيف ما فيكم رحمة
رفدتونا منين كان الحمل خفيف سيبتونا منين صرنا ضعفة


جبت اولادي يقلعوا تنكادي زادوني تنكاد على تنكاد
اذا كانوا الاولاد كيف اولادي لا يعطي لضانيين اولاد


قلبي تقطع بالمواس ما جاء برا نلوحه
من كان كواي للناس يصبر لكيات روحه


يا قايل العار كيفاش يحلى كلامك
تمرض و لا عدت توزار و تتفكر الناس عارك


مثلت روحي لحمام مبني على صهد ناره
من فوق ما بان دخان و من تحت طابوا احجاره


من الثلج عملت مطرح بالهوا غطيت روحي
من القمر عملت مصباح و بالنجوم ونست روحي


قلبي جاء بين المعلم و الزبرة و الحداد مشوم ما يشفق عليه
يردف له الضربة على الضربة و اذا برد يزيد النار عليه


ما يرقد في الليل مهموم اللي يحمل الذل مانع
ما يغسل العرض صابون ما يقلب القلب صانع


خفيف الاقدام ينمل لو كان وجهه مراية
قليل الاكتاف ينذل لو كان جهده عتاية


الامان يا ابني الامان و الامان يقطع الرقبة
حطيت يا ابني الاحسان جبت البلاء بلا سبة


حبيبك حبه و السر اللي بينكم اخفيه
اذا حبك حبه اكثر و اذا تركك لا تسال عليه


الصاحب لا تلاعبه و الناعر لا تفوت عليه
اللي حبك حبه اكثر و اللي باعك لا تشريه


ضربوه يستهل الضرب و الطريحة معمول عليها
هذاك جزاء من يوسع على الناس و نفسه يضيق عليها


رجل بلا مال محقور في الدنيا ما يسوى شي
المشرار كالدلو المقعور يوصل للماء يرجع بلا شي


نخدم على المال و نطيح و المال بيت الطناخة
رجل بلا مال كالريح مشرار و يحب الشياخة


الشر ما يظلم حد غير من جبده لراسه
في الشتاء يقول البرد و في الصيف يغلبه نعاسه


ضربت كفي لكفي و خممت في الارض ساعة
صبت قلة الشي ترشي و تنوض من الجماعة


الشاشية تضيع الراس الوجه تضويه الحسانة
المكسي يقعد مع الناس العريان نوضوه من حدانا


يا ذا الزمان يا الغدار يا كاسر لي من دراعي
طيحت من كان سلطان و ركبت من كان راعي


درت مطمورة في راس رافروف و متنتها من كل جانب
عهدي بالمطمورة متينة ساعة من تحت شارب


لا يعجبك نوار دفلة لا يعجبك نوار دفلة
لا يعجبك زين طفلة حتى تشوف الفعايل


سور الرمل لا تعليه و لا تعمق في لساسه
ولد الناس لا توصيه يكبر و يولي لناسه


القمح يسموه الربح دريه يمشي غباره
القلب اللي كان مهموم اللون يعطي اخباره


القمح هو الربح و دريه يصفى غباره
اذا بغيت تنجى من الناس من البلا تنهي صغاره


الخبز يا الخبز و الخبز هو الافادة
لو ما كان الخبز ما يكون دين و لا عبادة


نوصيك يا كاسر الخبز اعمل الكسرة الصغيرة
راه اللي جاك مرهام يرفد الكسرة الكبيرة


الخيل هبة من الريح و البل هي الشريفة
البغل قرصة من الهند و الحمار هو العيفة


اللي يركب يركب اشهب طرز الذهب في لجامه
اللي يدور يقول كلمة الحق يدير هراوة في حزامه


انا اللي رقيت في رقية و قعدت مثل الرصاص نذوب
من لا يقرا للزمان عقوبة يجي على راسه مقلوب


نوصيك يا واكل الخوخ من عشرة رد بالك
في النهار تظل منفوخ و في الليل تبات هالك


مهبول من يحرث الفول في شط مالح يلوحه
مهبول من ياخذ القول في صاحب عوض روحه


الدنيا مثلها دلاعة تتكركب مع جميع الدلاع
الحاذق يعطي معها ساعة و الجايح غدى معها قاع


اه يا محنتي عدت خماس و الثبن عمى عيوني
خمست على عرة الناس كي يوجد العشا يزعكوني


مكتوب ربي نوديه و الصبر واجب علينا
و اللي نحبوه نخليه يا ناس ما اعتاها غبينة


اذا هي دنيتك مهمومة و زمانك ما هو معك مليح
خلي الدرسة في التبن ملمومة و اسنتى حتى يهب الريح


يا قلب نكويك بالنار و اذا بريت نزيدك
يا قلب خلفت لي العار و تريد من لا يريدك


يا قلبي يا حامل الماء للعقبة و يا طراد الشمس مالك الا مهبول
لا تبغي من لا يحبك بمحبة و اذا حبك القلب غير خلي الناس تقول


اللي بغانا نبغوه على محبة الله نلموه
و اللي جفانا نجفوه هذاك تهنية منه


اللي حب الطلبة نحبوه و نعملوه فوق الراس عمامة
و اللي كره الطلبة نكرهوه حتى الى يوم القيامة


يا ويل من طاح في بير و صعب عنه طلوعه
فرفر ما صاب جنحين يبكي و سالوا دموعه


مثلت روحي لتبيب في كل شجرة ينادي
يعيط يا قلة الحبيب يا خروجي من بلادي


لا في الجبل واد معلوم و لا في الشتا ريح دافي
لا في العدو قلب مرحوم و لا في النسا عهد وافي


راح ذاك الزمان و ناسه و جا ذا الزمان بفاسه
و كل من يتكلم بالحق كسروا له راسه


السابق من الخيل تعتر و ربي يدبر عليها
و اذا يكلخ الفم ربي لا يحاسبني عليها


اعطاته الكف و الدف حتى رداته مثل الرغيفة
تقول دقيقها مسلف و الا كتسال للمعلم حسيفة


الدنيا يكنوها ناقة اذا عطفت بحليبها ترويك
و اذا عطفت ما تشد فيها لباقة تتكفح و لو كان في يديك


يا حسراه بعد اللية و الزبدة الطرية عدت نكدد في عظام الراس
و من بعد ركوبي على الشاحب العلوية عاد ركوبي على بغل نكاس


العبد اللي كان مذوب ما تعيبه كحولة
و الحر اللي كان مجعوب ما يسوى نص فولة


الشواف يشوف من قاع القصعة و الغربال تشوف منه قاع الناس
الكيس يعفس على راس اللفعة و العوام يعوم بحر لا يقاس


المصبط ما درى بالحافي و الزاهي يضحك على الهموم
اللي راقد على القطيفة دافي و العريان كي يجيه النوم


القرد مشى للغرب و الذيب داب راسه
لو كان الخير في البصل ما ينغرس على راسه


احرث يا الحراث و طيب راس المراجع
راه مال التجار ما زال ليك راجع


لا تجري لا تهقهق و امش مشية موافقة
ما تدي غير اللي كتب لك لو كان تموت بالشقا


اللي حبك حبه و في محبته كن صافي
و اللي كرهك لا تسبه و خليه تلقى العوافي


اللي طارت من سعود ايامها تتخبل في ريشها و تعيش
و اللي قعدت تا تعوس ايامها ما هي بالصحة و لا بالريش


الطير الطير ما ظنيته يطير من بعد ما والف
خلى قفصي و عمر قفص الغير رماني في بحور خلاني تالف


يا من درى شي الحال يصبح و تدوم لينا الشميسة
اللي عاش لابد يفرح و تزول عليه الغبينة


يا ناس من شاف دمي غابت عني السمية
للبحر نشكي بهمي ينشف يولي تنية


الزيت يخرج من الزيتونة و الفاهم يفهم لغات الطير
اللي ما تخرج كلمته ميزونة يحجرها في ضميره خير


اللي علينا احنا درناه و اللي على الله هو به ادرى
خيط المحبة فنيناه ما خصاته غير المدرا


الناس قالوا لي عجايب و انا طريقي مسرور
اذا صفيت مع ربي العبد ما فيه ضرور


عينك و حواجبك سود و سوالفك هندويلة
يا نابشة الارض بالعود اتكلمي يا هبيلة


يا الجايزات في الطريق يا مقورين العمايم
في راسكم شي عناية و الا راتعين كالبهايم


حليله من ماتت امه و باباه في الحج غايب
و ما صاب حدان يلفه و ضحى بين الدواوير سايب


حجيت سبع حجات و تبت سبع توبات
رجيت نفسي تبقى لغيرها لا بات


شفيتني يا المسكين و شفاني حالك
الزين ما تاخذه و الدين ما ينعطى لك


ادهن السير يسير و به ترطاب الخرازة
النقبة تجيب الطير من باب سوس لتازة